Matinée au Français

VISITE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE

Le 22 novembre, par une belle matinée d’automne, trente adhérents de 9^ème Histoire se sont retrouvés Place Colette pour visiter la Comédie-Française.

La conférencière, Hélène Doré, ancienne élève de l’Ecole du Louvre, a commencé sa visite en rappelant qu’au temps de Molière existaient, à Paris, trois troupes rivales, celle de l’Hôtel de Bourgogne, celle du Marais et celle du Palais-Royal, dirigée par Molière et que ce n’est qu’après la mort des trois chefs de troupe que Louis XIV put fusionner les trois groupes et créer, en 1680, la Comédie-Française.
 

La Comédie-Française est aussi connue sous le nom de Maison de Molière ou Théâtre Français mais Molière n’a jamais connu le bâtiment tel qu’il existe aujourd’hui et qui a ouvert ses portes aux comédiens français qu’en 1799.

Hélène Doré a évoqué le statut des comédiens au XVII^e siècle et rappelé qu’ils n’avaient aucun droit civique ou religieux et qu’à leur mort ils étaient condamnés à la fosse commune.

La Comédie-Française abrite, comme on le sait, un superbe théâtre mais moins connu est son « musée » qui n’est pas accessible au public en temps normal mais qu’on avait pu découvrir au Petit Palais, en 2011 (exposition « La Comédie-Française s’expose au Petit Palais ») et qu’on a pu voir lors de cette conférence.

 
Fauteuil de Molière        © Comédie-Française       Les farceurs français & Italiens depuis 60 ans - 1670

Au cours de la visite, nous avons également pu apercevoir les coulisses, la salle vue depuis la scène et des loges collectives où les comédiens peuvent se changer ou se remaquiller au cours de la pièce qu’ils sont en train d’interpréter.

Hélène Doré nous a parlé de la façon dont l’établissement était géré et de la difficulté, pour les comédiens d’exercer dans ce lieu puisqu’il existe trois sites à la Comédie-Française : la salle Richelieu, le Vieux Colombier et le Studio-Théâtre, ce qui, ajouté au système de l’alternance, peut entraîner les artistes à interpréter trois rôles différents en trois jours.

L’exiguïté des locaux n’a permis qu’à trente personnes de bénéficier de cette visite. Une autre visite-conférence sera programmée dès que possible, mais probablement pas avant l’automne 2015.

Hélène Tannenbaum