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LE TRIOMPHE DE LA MUSIQUE
C’est à la Philharmonie I, bâtiment conçu par l’architecte Jean Nouvel, à la Cité de la Musique, Porte de Pantin, pour abriter une salle de concert, une salle de répétition et un espace d’exposition, que se tient l’exposition « Le Triomphe de la Musique » consacrée à Marc Chagall et ses rapports avec le monde de la musique.
Marc Chagall (né en 1887, à Vitebsk, en Biélorussie, dans une famille de juifs hassidiques et mort en 1985, à Saint-Paul-de-Vence) a toujours accordé beaucoup d’importance à la musique et aux instruments de musique (violons, trompettes, harpes, violoncelles…) qui sont omniprésents dans toute son œuvre.
Après des études à Saint-Pétersbourg, Chagall décida de venir à Paris, juste à temps pour connaître la fin du fauvisme et les débuts du cubisme mais il n’adhéra jamais à aucune école et développa, toute sa vie, un style personnel.
- L'Oiseau de Feu 1945
Il retourna dans sa ville natale en 1914 et ne put revenir à Paris pour cause de guerre. C’est donc pour la communauté juive qu’il peignit ses premières œuvres, en créant des décors pour le Théâtre juif de Moscou (1919-1920). Ce n’est qu’en 1922 qu’il put regagner Berlin puis Paris. A son retour, il fit la connaissance d’Ambroise Vollard qui lui commanda des illustrations pour « Les Fables » de La Fontaine et pour « Les Âmes Mortes » de Gogol. Il devint citoyen français en 1937 mais dès les débuts de la seconde guerre mondiale, en raison de ses origines juives, il dut quitter Paris pour la zone libre, puis pour les États-Unis. Pendant son « exil » américain, il créa des costumes et des décors pour le ballet « Aleko », en 1942, au Mexique et pour « L’Oiseau de Feu », en 1945, à NewYork.
L’exposition de la Philarmonie montre l’œuvre de Chagall pour le théâtre et l’opéra (décors, costumes, commandes de panneaux décoratifs) dans une chronologie inversée, commençant par le plafond de l’Opéra de Paris, commandé par Malraux en 1961 et réalisé entre 1963 et 1964, et finit par les panneaux réalisés pour le théâtre juif de Moscou en 1920, aujourd’hui conservés à la Galerie Tretiakov, à Moscou.
Daphnis & Chloe moissonnant (détail plafond de l'opéra Garnier) - Commedia dell'Arte (Théâtre de Francfort)
La première salle consacrée au plafond de l’Opéra, d’une dimension de 220 m², destiné à « recouvrir » l’ancien plafond de J.E. Lenepveu (1819-1898) , est reconstitué ici, en format réduit, et des projections murales avec zooms sur les différentes parties du plafond montrant les quatorze compositeurs choisis par l’artiste pour illustrer l’opéra, sont accompagnées d’airs d’opéra (« Carmen » pour Bizet, « La Flûte Enchantée » pour Mozart…) et permettent aux visiteurs de voir,en gros plan, les détails de la peinture de Chagall comme personne présent dans la salle de l’Opéra ne peut les voir. Dans cette salle sont également présentées les esquisses de Chagall pour ce plafond, peint en vingt-quatre parties, sur le sol de la Manufacture des Gobelins et rassemblées dans un hangar de Meudon.
Dans les salles suivantes, un tableau de la « Commedia dell’Arte » réalisé en 1956 pour le Théâtre de Francfort, scelle la réconciliation avec l’Allemagne ; à côté se trouvent des tableaux du « Triomphe de la Musique », réalisés en 1966, pour le Lincoln Centre de NewYork. Figurent également de nombreux costumes réalisés par Chagall pour « L’Oiseau de Feu » et « La Flûte Enchantée » qui ont été prêtés par le Metropolitan Opera de New York.
IZIS: Chagall travaillant au "Triomphe de la Musique" - Projet de costume de Papageno - La Musique Théâtre juif de Moscou 1920
Dans deux petites salles sont réunis des céramiques, sculptures et collages réalisés par Chagall et liés au thème de la musique. Un film montre un extrait de « Daphnis et Chloé », monté à l’Opéra de Paris en 1959 et dont Chagall fit les costumes et les décors. Tout au long de l’exposition des photos du célèbre artiste d’origine lituanienne Izis nous montrent Chagall au travail.
La fin de l’exposition est consacrée aux décors du Théâtre juif de Moscou, réalisés en 1919-1920 et réunissant dans une même œuvre la musique, la danse, le théâtre et la littérature, le tout accompagné d’une musique klezmer.
Cette exposition montre les multiples facettes de l’art de Chagall (peinture, sculpture, céramique, costumes, tapisserie…) et sa passion pour la couleur ; l’ensemble est accompagné de photos, d’extraits de films et d’opéras pour un triomphe des arts musicaux.
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PHILHARMONIE 1
Jusqu’au 31 janvier 2016
Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 12 h à 18 h
221, avenue Jean Jaurès
75019 Paris
Hélène TANNENBAUM
LA MODE RETROUVÉE
LES ROBES TRÉSORS DE LA COMTESSE GREFFULHE
Le Palais Galliera, musée de la mode de la Ville de Paris, présente, en ce moment, une exposition dans laquelle de nombreuses tenues (robes, manteaux, capes, accessoires…) ayant appartenu à la Comtesse Greffulhe sont montrées.
Portrait de Ph. de Laszlo - Portrait de P. C. Helleu - pastel
Craignant de mourir jeune, la comtesse avait précisé, dans un testament rédigé à l’âge de 32 ans, dans quels effets elle souhaitait être enterrée. Sa longévité (elle vécut jusqu’à 92 ans) lui permit de traverser bien des époques (le Second Empire, deux Républiques, la Belle Époque, les Années Folles, deux guerres) et bien des modes.
Marie Joséphine Anatole Louise Elisabeth de Riquet de Caraman – Chimay naquit en 1860 et mourut en 1952. Elle était issue d’une grande famille belge et de l’aristocratie française ; fille de Joseph de Riquet de Caraman, prince de Chimay, et d’une princesse née Marie de Montesquiou-Fezensac. Les enfants issus de ce mariage avaient tous reçu une éducation artistique et littéraire.
A 18 ans, Elizabeth épousa le futur Comte Greffulhe, héritier d’un empire financier et immobilier. Il lui permit, grâce à son argent, de vivre dans un certain luxe, mais elle n’eut de cesse d’obtenir son indépendance par rapport à un mari volage plus intéressé par ses maîtresses et par la chasse que par la vie de famille.
Portraits de la Comtesse Greffulhe par Otto Wegener 1886
Dès son enfance, Elisabeth avait reçu une éducation musicale (piano, guitare) ; plus tard elle prit des cours de dessin auprès de Paul-César Helleu et de photographie auprès de Paul Nadar (le fils de Félix) qui, non seulement l’initia à la photographie mais la prit souvent en photo, tout comme le fit le photographe d’origine suédoise Otto Wegener. De nombreuses photos de la comtesse par ces deux artistes sont exposées à Galliera, juxtaposant ainsi les robes léguées au musée par les héritiers et les photos représentant la comtesse portant ces robes.
Ces documents montrent la beauté, l’allure et la classe de la comtesse dont le physique fascina Marcel Proust qui fit sa connaissance en 1892 et ne cessa, après cette rencontre, de lui réclamer une photo. C’est elle qui inspira à Proust, le personnage de la Duchesse de Guermantes dans « La Recherche du Temps Perdu ».
La comtesse tenait salon et recevait des hommes politiques et les artistes de l’époque dans son hôtel particulier de la rue d’Astorg, au Château de Bois-Boudrau (Seine et Marne) et dans sa villa de Dieppe, cadeau de son beau-père mais qui était tout à elle, son mari préférant les plaisirs de la vie parisienne.
La comtesse et sa robe aux lys par Nadar 1892
De nombreuses tenues, de jour et du soir, griffées ou non, mais sorties des ateliers de Babani, de Worth, des Sœurs Caillot, de Lanvin, de Nina Ricci… montrent que, dans le choix de ses effets, la Comtesse préférait, plutôt que de suivre la mode de l’époque, imposer à ses couturiers son style et sa personnalité. A côté des robes, manteaux et capes (l’une d’entre elle est un manteau d’apparat provenant de l’actuel Ouzbékistan, offert, en 1896, par le tsar Nicolas II et transformé en cape par la maison Worth), dans une petite salle sont exposés des accessoires ayant appartenu à la Comtesse (chaussures, éventails, gants…) ou au Comte (chapeaux, cravates, bretelles…).
Cape de Worth - Robe de jour Soinard
La Comtesse, très consciente de sa beauté et assez narcissique, apposait des photos d’elle sur les murs de ses propriétés mais elle savait aussi se mettre en retrait et consacrer son temps à de « bonnes causes ». Sur le plan artistique, elle promut la Société des grandes auditions musicales de France (pour faire connaître les œuvres de grands compositeurs oubliés et aider de jeunes artistes contemporains) et les Ballets Russes de Daghiliev. Sur le plan scientifique, elle aida Edouard Branly, en 1902, à réunir des fonds pour poursuivre ses recherches sur la téléphonie et Marie Curie, en 1903, à créer l’Institut du Radium, connu aujourd’hui sous le nom de l’Institut Curie.
En politique, elle défendit le Capitaine Dreyfus, ce que certains lui reprochèrent vivement.
La Comtesse Greffulhe et sa fille par Nadar 1886
Cette exposition nous montre non seulement de très élégantes tenues et de beaux accessoires féminins et masculins mais, surtout, nous fait mieux connaître une femme exceptionnelle.
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Palais Galliera
jusqu’au 20 mars 2016
Horaires :
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h sauf le lundi
10, avenue Pierre 1er de Serbie
75116 Paris
Hélène TANNENBAUM
UNE BRÈVE HISTOIRE DE L'AVENIR
Il n’est pas trop tard pour aller voir la très ambitieuse exposition dont le titre est tiré du livre écrit par Jacques Attali et publié initialement chez Fayard en 2006.
Il s’agit là en effet d’une tentative, tout à fait subjective, d’illustration de la prévision de l’avenir, à la lumière des civilisations du passé. Vaste entreprise s’il en est !
L’approche peut paraître déroutante car non linéaire dans sa chronologie et embrassant toutes les formes de l’art, y compris contemporain.
Dans la rotonde de l’entrée, le spectateur est confronté à une Installation originale de Geoffrey Farmer qui présente huit cent douze figures en papier découpé, extraites d’un recueil d’images utilisé auparavant pour l’étude de la sculpture… Le véritable théâtre miniature ainsi représenté bouscule toute chronologie préfigurant la démarche recherchée dans le reste de l’exposition.
Installation de Geoffrey Farmer
La vision de l’avenir d’abord proposée par Jacques Attali est peu engageante avec cette copie du tableau de Brueghel l’ancien
« La Parabole des aveugles »
Bruegel l'ancien « La Parabole des Aveugles »
Les salles qui suivent montrent le rôle de l’écriture, des monnaies, des instruments de mesure et de comptabilité qui, depuis l’origine, ont servi de cadre aux sociétés successives. Étonnant, voire surprenant, cet essai de cartographie de la guerre en Irak de la fin des années 80, à travers les événements financiers, politiques ou industriels qui lui sont liées…
Les périodes de calme et de sérénité sont aussi évoquées avec ces représentations de jardins à différentes époques et sous différents régimes.
Un des moments forts de l’exposition est la présentation de l’œuvre impressionnante de l’américain Thomas Cole (1836) « Le Destin des empires » qui, à travers une suite de grands tableaux, montre à partir d’une nature vierge située en Amérique du Nord l’émergence de l’Empire romain, puis sa chute annonçant alors la naissance des Etats-Unis !
Thomas Cole « Le Destin des Empires - La Destruction » © The New York Historical Society
De belles cartes illustrent également la transmission des savoirs. Un peu moins convaincant cependant est l’étalage de sculptures contemporaines par l’artiste italien Ugo Rondinone montrant la forme des nuages.
Le thème de l’élargissement du monde est illustré par des œuvres aussi différentes qu’un paravent japonais du XVIIe montrant l’arrivée des portugais et cette immense fresque panoramique de la manufacture Zuber présentée lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1855 montrant les différentes régions du monde et incitant à la découverte.
Les Zones Terrestres de Zuber © Musée des Arts Décoratifs
L’évocation des sociétés modernes n’est pas moins forte à travers des oeuvres aussi diverses que des peintures et sculptures de Daumier, la maquette en réduction de la Tête de la Liberté par Bartholdi, un fragment d’une œuvre de Rodin, « L’Ombre », trouvé dans les ruines du World Trade Center, des montages photographiques ou vidéo comme cette stupéfiante et célèbre scène montrant un jeune chinois arrêtant une colonne de chars sur la place Tien An Men…
L’exposition se clôt avec le tableau de « La Sibylle de Cumes » par Le Dominiquin, représentée sous la forme d’une jeune femme, et plus étrangement par une photo d’une acrobate, montrant sans doute la précarité de toute prévision.
Sibylle de Cumes par Le Dominiquin Acrobate © Rhona Bitner 1994
Une exposition étonnante, parfois déroutante, mais à voir !
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Musée du Louvre
jusqu’au 4 janvier 2016
Horaires :
Ouvert tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi
Nocturnes jusqu’à 21h45 le mercredi et le vendredi
Fermetures :
Les 1er janvier et 25 décembre
Emmanuel FOUQUET
QUI A PEUR DES FEMMES PHOTOGRAPHES ?
Alors que commence novembre, mois traditionnellement consacré, à Paris, à la photographie, deux grandes expositions présentent des oeuvres de femmes photographes ; la première se tient au Musée de l’Orangerie, musée généralement réservé à la peinture, et couvre la période 1839-1919; la deuxième est située au 5e étage du Musée d’Orsay et s’étend de 1918 à 1945. Ces deux expositions qui s’intitulent « Qui a Peur des Femmes Photographes ? » permettent de mieux appréhender le rôle des femmes dans le domaine de la photographie et de suivre l’évolution du statut de la femme dans la société.
Au XIXe, pour avoir sa place dans la société, la femme devait d’abord se marier et élever ses enfants ; une fois cette tâche accomplie et si elle avait la chance d’appartenir à une classe privilégiée, elle pouvait se consacrer à autre chose, par exemple à l’art ; les femmes étant souvent tenues à l’écart de la création artistique (peinture, sculpture…), la photographie, une discipline nouvelle et quasi scientifique, leur donnait une possibilité de s’exprimer. [ la célèbre photographe britannique Julia Margaret Cameron (1815- 1879) commença sa carrière à l’âge de 48 ans après avoir élevé dix enfants, Lady Clementina Hawarden (1822-1865) à plus de 35 ans ].
J.M. Cameron: "Mrs H. Duckworth" C. Hawarden: "Isabelle and Clem"
La plupart des photos que les femmes photographes prenaient avaient pour sujet des paysages, des natures mortes, des familles ou des portraits. Un grand nombre de photographes exposées à l’Orangerie sont d’origine britannique, peut-être parce que la reine Victoria elle-même avait manifesté un vif intérêt pour cet art nouveau, suscitant ainsi des vocations.
Après la 1ère guerre mondiale, les femmes ayant largement contribué à l’effort de guerre en remplaçant, dans les champs, à l’usine et dans les bureaux, les hommes partis au front, leur statut évolua ; le mouvement suffragette joua également un grand rôle permettant l’émancipation des femmes (en Grande-Bretagne, les femmes de plus de 30 ans obtinrent le droit de vote dès 1918)
Durant cette même période, les techniques photographiques ayant évolué, les nouvelles femmes photographes se lancèrent dans la macro-photo, la solarisation (Lee Miller 1907-1977) et la couleur (Madame Yevonda 1893-1975). Les sujets abordés furent différents ; après un XIXe qui interdisait le nu photographique, elles représentèrent le nu féminin (tout en devant tenir compte encore de certaines conventions) et, dans une moindre mesure, le nu masculin.
Lee Miller "Looking down at Agneta Fisher" 1932 - Madame Yevonda: "Portrait de Joan Maude" 1932
Margaret Bourke-White "Autoportrait à la caméra"
Elles furent nombreuses à se consacrer à l’autoportrait à travers lequel elles s’interrogèrent sur leur identité et leur sexualité (Claude Cahun 1894-1954).
C. Cahun: Autoportrait 1928
Une fois affirmées leurs capacités techniques et artistiques, ce sont les hommes photographes qui purent alors avoir peur de la concurrence de leurs rivales qui, dans l’entre deux guerres investirent les domaines nouveaux de la mode, de la publicité et de la presse.
Certaines femmes photographes se mirent à voyager pour explorer des contrées éloignées et rendre compte du quotidien de leurs habitants, avant, enfin, de découvrir, grâce au photo-journalisme, un secteur jusque là réservé aux hommes : les conflits armés (guerre d’Espagne pour Gerda Taro 1910-1937).
Gerda Taro
Deux expositions à découvrir sans tarder.
Hélène TANNENBAUM
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Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries
Place de la Concorde
Ouvert de 9 h à18 h sauf le mardi
Musée d’Orsay
1, rue de la Légion d’Honneur
75007 Paris
Ouvert de 9 h 30 à 18 h sauf le lundi
EXPOSITION « AU-DELÀ DE LA GUERRE » DE THÉRÈSE BISCH
Dans les salons Aguado de la mairie du 9e, se tient jusqu‘au 14 novembre une exposition très forte évoquant la guerre de 14-18.
Thèrèse Bisch expose en effet là une quarantaine de tableaux allant du tout petit au très grand format, montrant toute la noirceur de cette époque.
C’est d’ailleurs le bleu sombre et l’ocre rouge qui dominent dans la plupart des œuvres présentée. Le halo brumeux dans lequel baigne ces toiles contribue également à faire entrer le spectateur dans un monde où tout est ombre.
L’exposition s’organise autour de quatre thématiques :
- L’homme, le plus souvent sans visage ou caché par un masque à gaz,
- La femme et l’enfant, victimes collatérales,
- les paysages, au relief bouleversé
- les fusillés, en rappel du caractère sans merci de cette guerre.
L’artiste a mis à profit son expérience de conservatrice chargée des collections photographiques du Musée d’Histoire Contemporaine de Paris, où elle a pu se confronter à ces témoignages pris sur le vif de la barbarie engendrée lors de la terrible guerre de 14-18.
Une exposition qui ne laisse pas insensible, à ne pas manquer !
Emmanuel FOUQUET
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Mairie du 9e
6, rue Drouot
75009 Paris
Jusqu’au 14 novembre 2015