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Visites de l'hôtel DROUOT 6 février 2024

Hôtel des ventes DROUOT

Visites sous la conduite d’Anne Kolivanoff, conférencière

mardi 6 février 2024

les photos ont été prises par Daniel Bureau

texte d'Hélène Tannenbaum

Une image contenant plein air, ciel, façade, bâtiment

Description générée automatiquement

Une trentaine d’adhérents de 9 ème Histoire ont pu visiter l’Hôtel des ventes Drouot, début février 2024, en compagnie d’une conférencière, Anne Kolivanoff, elle-même diplômée commissaire-priseur.

Au XVIII e siècle, au début des ventes aux enchères publiques, il n’existait pas de salle de ventes, les commissaires-priseurs étaient répartis sur tout Paris et organisaient des ventes depuis le domicile des vendeurs ou dans des locaux loués pour l’occasion. En 1801, on créa la Chambre des commissaires-priseurs qui décidèrent d’acquérir des locaux pour regrouper toutes les ventes dans un même lieu. Un premier hôtel de ventes fut établi dans l’actuelle rue Jean-Jacques Rousseau, puis on a fait construire un hôtel ici, dans le quartier de la Grange-Batelière, à l’emplacement de l’Hôtel Pinon qui avait été détruit. Ce nouvel édifice commencé en 1851 par les architectes Levasseur et Pallard fut achevé en 1858.

Au premier étage du bâtiment, les salles étaient réservées aux belles ventes et au rez-de-chaussée se tenaient les ventes courantes.

Au XX e siècle, les locaux étant devenus trop petits, vétustes et inadaptés aux techniques modernes, on a décidé de construire un nouvel hôtel de ventes et Drouot a dû provisoirement déménager, le temps des travaux, de 1976 à 1980, à la Gare d’Orsay qui était alors fermée mais pas encore destinée à devenir un musée.

Les nouveaux locaux bien plus modernes et spacieux grâce à la destruction d’une partie de la rue de la Grange-Batelière, ont été conçus par les architectes J.J. Fernier et A. Biro et abritent non seulement des salles de vente mais également une bibliothèque, une crèche, des logements et pendant un temps un tribunal d’instance. Le nouveau bâtiment est composé de 6 étages reposant sur 7 sous-sols avec des panneaux étanches pour éviter les infiltrations.

Aujourd’hui, la salle des ventes est ouverte au public de 11 h à 18 h (avec une nocturne le jeudi). L’exposition des objets mis en vente se fait la veille toute la journée et le jour même de la vente de 11 h à 12 h. Un hebdomadaire, la Gazette de Drouot, permet d’être informé des ventes qui vont avoir lieu.

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Il existe deux types de vente : les ventes « cataloguées », pour lesquelles on peut se procurer un catalogue avec le descriptif de tous les objets mis en vente, leur provenance et la fourchette de prix estimés et les ventes « courantes » ne nécessitant pas de catalogue.

Les grandes ventes ont généralement lieu au 1er étage dans des salles modulables. Les enchères peuvent se faire soit directement dans la salle, soit par téléphone, soit par internet.

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Les ventes se font sous l’autorité d’un commissaire-priseur, généralement assisté d’un clerc, d’un crieur qui annonce les objets mis en vente, remet un bulletin à l’acquéreur et prend son identité.

Un grand nombre de manutentionnaires (autrefois des Savoyards appelés « les cols rouges » à cause de leur uniforme ; mais ceux-ci ont été congédiés suite à un scandale de détournement de biens en 2010) mettent les objets en place, et les retournent dans les magasins de stockage.

Pour l’acheteur, il faut compter de 25 à 30 % de frais et taxes en plus du prix d’acquisition.

Une grande partie des acquéreurs sont des professionnels (antiquaires, galeristes, des musées parfois qui exercent leur droit de préemption).

Après avoir longuement expliqué le fonctionnement des ventes aux enchères et le rôle des différents protagonistes, Anne Kolivanoff a emmené les adhérents assister à une vente et visiter des salles d’exposition pour des objets mis en vente le lendemain, notamment une salle avec une très belle collection d’éventails.