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Jardin du Luxembourg

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Fontaine Médicis © Fabien Tijou


FLÂNERIE SAVANTE AU JARDIN DU LUXEMBOURG…

 

Par une belle après-midi ensoleillée d’automne,  ce 26 septembre, c’est à un endroit au nom un peu mystérieux, l’entrée dite « des lions » (dont les statues les représentant se cachent en fait non loin, dans l’espace réservé aux serres) qu’une trentaine d’adhérents de 9ème Histoire attend les deux guides jardiniers du Jardin du Luxembourg qui allaient chacun prendre alors sous leur coupe les participants à une balade de près de trois heures… Le 25 août 1944, c’est d’ailleurs par cette entrée sud de la rue Auguste Comte que pénétrera la 2e DB pour occuper le palais qui abritait l’état-major de l’armée de l’air allemande !

Notre guide, passionné par son sujet, nous explique d’abord comment s’organise l’entretien des vingt trois hectares du  jardin et de ses dépendances. Pas moins de soixante jardiniers y sont en effet affectés, qui se répartissent à tour de rôle le travail sur les pelouses et parterres, les arbres et arbustes, le verger et les serres. C’est en fait beaucoup moins que du temps de Marie de Médicis où quatre cents jardiniers s’occupaient de huit hectares !

Le jardin était en effet très différent à l’époque de sa création en 1612, par sa taille et sa disposition, d’abord tout en largeur d’est en ouest, sans aller donc  jusqu’à l’Observatoire d’aujourd’hui, bloqué par le couvent des Chartreux (dont on voit encore un bâtiment à proximité des serres).

Lors de la visite au Sénat, l’historique du lieu avait déjà été évoqué, notre jardinier se contente donc de rappeler que Marie de Médicis, alors régente de France  au nom de son fils Louis XIII et s’ennuyant au Louvre, avait décidé de racheter et d’agrandir l’hôtel particulier de Piney-Luxembourg pour en faire une résidence d’agrément avec un jardin inspiré de celui de Boboli contigu au Palais Pitti à Florence, lieu qu’elle avait habité enfant.

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La visite commence alors par les serres que notre guide nous présente sans que nous puissions cependant y pénétrer. Constituées de plusieurs pavillons, elles servent à la fois de lieu de production de plantes pour l'embellissement du jardin et la décoration florale du palais du Luxembourg et de lieu de conservation d'un patrimoine végétal datant du milieu du XIXe siècle.  On y trouve notamment des collections d’orchidées (certaines vieilles de 150 ans) provenant de la faculté de pharmacie toute proche. C’est aussi un véritable laboratoire de création végétale.

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Notre guide commente ensuite les nombreuses espèces florales longeant les serres comme ces curieuses « Cornes d’élan » qui vivent dans les arbres, ces gros pieds d’Aloès, ces Pélargonium à odeur de citronnelle ou ces quatre Dahlias qui font actuellement l’objet d’un concours de sélection à l’Orangerie du jardin pour obtenir le nom de Dahlia du Luxembourg ! Notre vocabulaire allait aussi s’enrichir du terme « gélif » pour désigner les plantes qui gèlent l’hiver…

Notre guide  nous fait remarquer ensuite, en spécialiste qu’il est, qu’on confond souvent le Géranium de nos jardinières avec le Pélargonium issu d’Afrique du sud, avant de nous montrer des curiosités comme ce Datura (hallucinogène !) ou ces grands pieds de Ricin dont on tire de l’huile, et encore les cannes de l’immense Dahlia impérial qui fleurit fin octobre… En sortant de l’espace des serres, on passe alors devant la petite porte qui communique avec le jardin de l’ancien hôtel de Vendôme, l’actuelle École des Mines.

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Nous arrivons sur les terrasses déambulatoires en fer à cheval, créées du temps de Marie de Médicis et décorées de ses pots en pierre, surplombant les parterres situés devant l’actuel palais du Sénat, et nous avons ainsi la vue sur ce jardin à la française avec sa symétrie parfaite chère à Le Nôtre qui a commencé à y travailler sous Louis XIII. Ses caractéristiques peuvent se synthétiser ainsi : association du minéral avec les balustres, les pots « Médicis » et les statues représentant des femmes illustres et les différentes reines de France (Marie de Médicis est bien sûr présente !), de l’aquatique avec le grand bassin central et bien sûr du végétal avec ses six hectares de plantes et de fleurs qui garnissent les parterres.

En nous tournant vers l’Observatoire, notre guide jardinier nous fait observer que les marronniers nombreux ici (mais malades…) sont taillés chaque année mécaniquement en forme de marquise. Nous prenons ensuite la direction du verger, côté lycée Montaigne, en  parcourant alors la partie des jardins à l’anglaise avec ses belles pelouses ombragées par ses grands arbres séculaires.  C’est en effet la particularité de ce jardin, contrairement à celui des Tuileries, d’associer ici les deux types de jardins : à l’anglaise et à la française.

JL_Chaises.jpg

Comment ne pas se rappeler, en slalomant entre les chaises et les fauteuils, que celles-ci étaient payantes jusqu’au milieu des années soixante dix, et que des « chaisières » y veillaient particulièrement, image d’un métier disparu dorénavant…

Lors de cette visite, on ne pouvait  détailler toutes les statues présentes dans le parc (une centaine !) représentant des personnages aussi divers que la Comtesse de Ségur, Charles Baudelaire (dont le père avait été fonctionnaire au Sénat !), Ferdinand Fabre, Mendès France, etc.

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Notre guide  s’arrête cependant devant quelques unes d’entre elles comme celle représentant le vice-président du Sénat Le Play (fin XIXe), dont le bronze avait été dérobé pendant la seconde guerre mondiale et retrouvée ensuite chez un ferrailleur… Un petit arrêt s’impose surtout devant l’impressionnant groupe en bronze figurant La Harde de cerfs écoutant le rapproché, de Le Duc.

D’autres statues sont aussi remarquables comme celle représentant le Bonheur, ou les Joies de la famille, groupe en pierre par Horace Daillion, présente à l’exposition universelle de 1889.

Le verger a toujours été présent à l’emplacement longeant l’actuelle rue Auguste Comte. Autrefois tenu par les Chartreux, il fut annexé au jardin à la Révolution. Plus d’un millier d’arbres sont cultivés là et la production est donnée pour un tiers à la Soupe populaire, un autre tiers aux dignitaires du Sénat, le dernier tiers servant à régénérer les plantations de nouveaux arbres fruitiers.

A l’angle de la rue d’Assas et de la rue Guynemer nous jetons un œil sur le pavillon Davioud construit sous Haussmann, buvette à l’origine puis hébergeant désormais les cours d’horticulture et d’apiculture.

En poursuivant notre balade au milieu des pelouses ombragées de la partie ouest du jardin, on reconnait aussi plus loin le Monument à José Maria de Heredia, bronze de Victor Ségoffin, de style art déco, érigé grâce à une souscription en 1925. Le poète parnassien était cousin de Severiano de Heredia, président à la fin du XIXe de l’Union latine franco-américaine et directeur du Grand Cercle à l’hôtel Mercy Argenteau, visité lors des Journées du Patrimoine… 

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Réplique de la statue de la Liberté

La statue en pierre d’Archidamas se préparant à lancer le disque,  présente ici depuis 1847, d’Henri Lemaire attire aussi le regard, comme une des douze répliques de la Statue de La Liberté d’Auguste Bartholdi (en fait copie en bronze de celle se trouvant maintenant au musée d’Orsay).

Notre guide attire alors notre attention sur une petite surface pavée recouverte d’une sorte de gazon constituée par l’Helxine, petite plante rasante et sur quelques arbres remarquables comme ces Séquoias de Californie ou ce vieux Catalpa penché vers le sol qui, il y a peu, vit une fillette tomber dans le trou intérieur de son tronc !

Étonnante aussi cette petite cabane hébergeant différentes espèces d’insectes, construite en 2012 … On ne pouvait manquer le célèbre rucher du Luxembourg présent là depuis 1871, mais les mauvaises conditions climatiques connues au printemps ont fortement diminué la récolte de miel cette année !  

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Le rucher                                                                                        Le manège Garnier

Le temps passant et la fatigue ayant raison de quelques participants, après avoir aperçu le charmant manège aux chevaux de bois de Charles Garnier (1879), il était l’heure de remonter vers l’entrée du boulevard Saint-Michel en longeant d’abord l’Orangerie datant de 1839 qui abrite des expositions temporaires (et aussi des défilés de mode !) mais surtout près de cent quatre-vingts caisses de différentes espèces d’arbres et de plantes qui sont rangées là méticuleusement durant l’hiver.

Puis après être passé devant le monument avec sa fontaine consacré à Delacroix installé en 1890, une des trois créations dans le jardin du sculpteur Jules Dalou, et devant le palais, siège du Sénat, dont les grilles viennent d’être rehaussées, le groupe un peu clairsemé parvient devant la fontaine Médicis, commandée donc par Marie de Médicis en 1630. Elle a connu des avatars avec les travaux d’Haussmann qui ont provoqué son déplacement  suite à la création de la rue de Médicis. Accroupi sur son rocher, le cyclope Polyphème domine désormais un bassin, lieu de rendez-vous romantique de beaucoup d’étudiantes et d’étudiants mais aussi de simples flâneurs… À son revers a été placée la jolie fontaine de Léda, déplacée à la même époque.

Comment ne pas clôturer enfin cette longue et très intéressante visite par un clin d’œil à notre arrondissement en passant devant la statue de George Sand, représentée du temps où elle fréquentait Chopin , dont la statue est présente également de l’autre côté du jardin! 

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Emmanuel FOUQUET

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Fontaine Médicis © Fabien Tijou


FLÂNERIE SAVANTE AU JARDIN DU LUXEMBOURG…

 

Par une belle après-midi ensoleillée d’automne,  ce 26 septembre, c’est à un endroit au nom un peu mystérieux, l’entrée dite « des lions » (dont les statues les représentant se cachent en fait non loin, dans l’espace réservé aux serres) qu’une trentaine d’adhérents de 9ème Histoire attend les deux guides jardiniers du Jardin du Luxembourg qui allaient chacun prendre alors sous leur coupe les participants à une balade de près de trois heures… Le 25 août 1944, c’est d’ailleurs par cette entrée sud de la rue Auguste Comte que pénétrera la 2e DB pour occuper le palais qui abritait l’état-major de l’armée de l’air allemande !

Notre guide, passionné par son sujet, nous explique d’abord comment s’organise l’entretien des vingt trois hectares du  jardin et de ses dépendances. Pas moins de soixante jardiniers y sont en effet affectés, qui se répartissent à tour de rôle le travail sur les pelouses et parterres, les arbres et arbustes, le verger et les serres. C’est en fait beaucoup moins que du temps de Marie de Médicis où quatre cents jardiniers s’occupaient de huit hectares !

Le jardin était en effet très différent à l’époque de sa création en 1612, par sa taille et sa disposition, d’abord tout en largeur d’est en ouest, sans aller donc  jusqu’à l’Observatoire d’aujourd’hui, bloqué par le couvent des Chartreux (dont on voit encore un bâtiment à proximité des serres).

Lors de la visite au Sénat, l’historique du lieu avait déjà été évoqué, notre jardinier se contente donc de rappeler que Marie de Médicis, alors régente de France  au nom de son fils Louis XIII et s’ennuyant au Louvre, avait décidé de racheter et d’agrandir l’hôtel particulier de Piney-Luxembourg pour en faire une résidence d’agrément avec un jardin inspiré de celui de Boboli contigu au Palais Pitti à Florence, lieu qu’elle avait habité enfant.

Le-jardin-du-Luxembourg.jpg

La visite commence alors par les serres que notre guide nous présente sans que nous puissions cependant y pénétrer. Constituées de plusieurs pavillons, elles servent à la fois de lieu de production de plantes pour l'embellissement du jardin et la décoration florale du palais du Luxembourg et de lieu de conservation d'un patrimoine végétal datant du milieu du XIXe siècle.  On y trouve notamment des collections d’orchidées (certaines vieilles de 150 ans) provenant de la faculté de pharmacie toute proche. C’est aussi un véritable laboratoire de création végétale.

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Notre guide commente ensuite les nombreuses espèces florales longeant les serres comme ces curieuses « Cornes d’élan » qui vivent dans les arbres, ces gros pieds d’Aloès, ces Pélargonium à odeur de citronnelle ou ces quatre Dahlias qui font actuellement l’objet d’un concours de sélection à l’Orangerie du jardin pour obtenir le nom de Dahlia du Luxembourg ! Notre vocabulaire allait aussi s’enrichir du terme « gélif » pour désigner les plantes qui gèlent l’hiver…

Notre guide  nous fait remarquer ensuite, en spécialiste qu’il est, qu’on confond souvent le Géranium de nos jardinières avec le Pélargonium issu d’Afrique du sud, avant de nous montrer des curiosités comme ce Datura (hallucinogène !) ou ces grands pieds de Ricin dont on tire de l’huile, et encore les cannes de l’immense Dahlia impérial qui fleurit fin octobre… En sortant de l’espace des serres, on passe alors devant la petite porte qui communique avec le jardin de l’ancien hôtel de Vendôme, l’actuelle École des Mines.

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Nous arrivons sur les terrasses déambulatoires en fer à cheval, créées du temps de Marie de Médicis et décorées de ses pots en pierre, surplombant les parterres situés devant l’actuel palais du Sénat, et nous avons ainsi la vue sur ce jardin à la française avec sa symétrie parfaite chère à Le Nôtre qui a commencé à y travailler sous Louis XIII. Ses caractéristiques peuvent se synthétiser ainsi : association du minéral avec les balustres, les pots « Médicis » et les statues représentant des femmes illustres et les différentes reines de France (Marie de Médicis est bien sûr présente !), de l’aquatique avec le grand bassin central et bien sûr du végétal avec ses six hectares de plantes et de fleurs qui garnissent les parterres.

En nous tournant vers l’Observatoire, notre guide jardinier nous fait observer que les marronniers nombreux ici (mais malades…) sont taillés chaque année mécaniquement en forme de marquise. Nous prenons ensuite la direction du verger, côté lycée Montaigne, en  parcourant alors la partie des jardins à l’anglaise avec ses belles pelouses ombragées par ses grands arbres séculaires.  C’est en effet la particularité de ce jardin, contrairement à celui des Tuileries, d’associer ici les deux types de jardins : à l’anglaise et à la française.

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Comment ne pas se rappeler, en slalomant entre les chaises et les fauteuils, que celles-ci étaient payantes jusqu’au milieu des années soixante dix, et que des « chaisières » y veillaient particulièrement, image d’un métier disparu dorénavant…

Lors de cette visite, on ne pouvait  détailler toutes les statues présentes dans le parc (une centaine !) représentant des personnages aussi divers que la Comtesse de Ségur, Charles Baudelaire (dont le père avait été fonctionnaire au Sénat !), Ferdinand Fabre, Mendès France, etc.

JL_Statue.jpg Jardin-du-Luxembourg-08-©-French-Moments.jpg

Notre guide  s’arrête cependant devant quelques unes d’entre elles comme celle représentant le vice-président du Sénat Le Play (fin XIXe), dont le bronze avait été dérobé pendant la seconde guerre mondiale et retrouvée ensuite chez un ferrailleur… Un petit arrêt s’impose surtout devant l’impressionnant groupe en bronze figurant La Harde de cerfs écoutant le rapproché, de Le Duc.

D’autres statues sont aussi remarquables comme celle représentant le Bonheur, ou les Joies de la famille, groupe en pierre par Horace Daillion, présente à l’exposition universelle de 1889.

Le verger a toujours été présent à l’emplacement longeant l’actuelle rue Auguste Comte. Autrefois tenu par les Chartreux, il fut annexé au jardin à la Révolution. Plus d’un millier d’arbres sont cultivés là et la production est donnée pour un tiers à la Soupe populaire, un autre tiers aux dignitaires du Sénat, le dernier tiers servant à régénérer les plantations de nouveaux arbres fruitiers.

A l’angle de la rue d’Assas et de la rue Guynemer nous jetons un œil sur le pavillon Davioud construit sous Haussmann, buvette à l’origine puis hébergeant désormais les cours d’horticulture et d’apiculture.

En poursuivant notre balade au milieu des pelouses ombragées de la partie ouest du jardin, on reconnait aussi plus loin le Monument à José Maria de Heredia, bronze de Victor Ségoffin, de style art déco, érigé grâce à une souscription en 1925. Le poète parnassien était cousin de Severiano de Heredia, président à la fin du XIXe de l’Union latine franco-américaine et directeur du Grand Cercle à l’hôtel Mercy Argenteau, visité lors des Journées du Patrimoine… 

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Réplique de la statue de la Liberté

La statue en pierre d’Archidamas se préparant à lancer le disque,  présente ici depuis 1847, d’Henri Lemaire attire aussi le regard, comme une des douze répliques de la Statue de La Liberté d’Auguste Bartholdi (en fait copie en bronze de celle se trouvant maintenant au musée d’Orsay).

Notre guide attire alors notre attention sur une petite surface pavée recouverte d’une sorte de gazon constituée par l’Helxine, petite plante rasante et sur quelques arbres remarquables comme ces Séquoias de Californie ou ce vieux Catalpa penché vers le sol qui, il y a peu, vit une fillette tomber dans le trou intérieur de son tronc !

Étonnante aussi cette petite cabane hébergeant différentes espèces d’insectes, construite en 2012 … On ne pouvait manquer le célèbre rucher du Luxembourg présent là depuis 1871, mais les mauvaises conditions climatiques connues au printemps ont fortement diminué la récolte de miel cette année !  

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Le rucher                                                                                        Le manège Garnier

Le temps passant et la fatigue ayant raison de quelques participants, après avoir aperçu le charmant manège aux chevaux de bois de Charles Garnier (1879), il était l’heure de remonter vers l’entrée du boulevard Saint-Michel en longeant d’abord l’Orangerie datant de 1839 qui abrite des expositions temporaires (et aussi des défilés de mode !) mais surtout près de cent quatre-vingts caisses de différentes espèces d’arbres et de plantes qui sont rangées là méticuleusement durant l’hiver.

Puis après être passé devant le monument avec sa fontaine consacré à Delacroix installé en 1890, une des trois créations dans le jardin du sculpteur Jules Dalou, et devant le palais, siège du Sénat, dont les grilles viennent d’être rehaussées, le groupe un peu clairsemé parvient devant la fontaine Médicis, commandée donc par Marie de Médicis en 1630. Elle a connu des avatars avec les travaux d’Haussmann qui ont provoqué son déplacement  suite à la création de la rue de Médicis. Accroupi sur son rocher, le cyclope Polyphème domine désormais un bassin, lieu de rendez-vous romantique de beaucoup d’étudiantes et d’étudiants mais aussi de simples flâneurs… À son revers a été placée la jolie fontaine de Léda, déplacée à la même époque.

Comment ne pas clôturer enfin cette longue et très intéressante visite par un clin d’œil à notre arrondissement en passant devant la statue de George Sand, représentée du temps où elle fréquentait Chopin , dont la statue est présente également de l’autre côté du jardin! 

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Emmanuel FOUQUET

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Date de création : 29/09/2016 • 14:09
Catégorie : - Echos du Terrain
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