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Le Salon de Pauline Viardot

© Elisabeth Giuliani 2018 © 9e Histoire - 2018
 


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Portrait de Pauline Viardot (détail) par  Carl Timoleon von Neff - 1842
 


Le salon de Pauline Viardot
au cœur de
la vie musicale européenne du XIXe siècle

 

Pauline Viardot (1821-1910) fut une « artiste totale ». Fille du ténor et compositeur espagnol Manuel Garcia, sœur benjamine de la Malibran, elle les suivit l’un comme l’autre, dans leur itinérance professionnelle. Devenue à son tour cantatrice et pianiste, elle s’illustra sur les scènes internationales, de Bruxelles à Londres, et fut au cœur d’un réseau d’amitiés inscrites dans toute l’Europe. George Sand en fit l’héroïne de Consuelo, Ivan Tourgueniev la mit en scène dans Un Dimanche à la campagne.

Cosmopolite, elle se fixa à Paris par le mariage et fit de l’appartement qu’elle occupa rue de Douai, de 1850 à 1884, l’un des centres de gravité de la vie intellectuelle européenne. Car, même si elle se déplaça beaucoup (entre le château de Courtavenel,[i] Bougival ou Baden-Baden) elle resta, toutefois fidèle au 9e arrondissement : elle y confia même son « trésor », en donnant au Conservatoire (alors rue Bergère) le manuscrit autographe de Don Giovanni qu’elle avait acheté à Londres.


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Étui de conservation du manuscrit de Don Giovanni
 


Au cœur d’une famille de musiciens

Pauline Garcia est née en 1805 à Madrid, dans une famille de chanteurs. Son père, le ténor espagnol Manuel Garcia, grand pédagogue, créateur du rôle du Comte Almaviva dans le Barbier de Séville de Rossini, a formé toute une lignée de chanteurs, à commencer par ses deux filles, Maria et Pauline. Maria, de seize ans plus âgée que Pauline, devint après son mariage, Maria Malibran, « La » Malibran, véritable icône des scènes européennes, étoile filante du romantisme. Elle mourut prématurément, à l'âge de 28 ans, des suites d'un accident de cheval. Elle s’était remariée avec Charles de Bériot.

La jeune Pauline, moins jolie que Maria, mais plus réfléchie, tout aussi douée et dotée d'une voix très proche de celle de sa sœur, se destinait plutôt à la carrière de pianiste et bénéficia de l'enseignement du jeune Franz Liszt qui restera un ami fidèle. Elle se produisit, jeune virtuose, notamment dans des concerts à quatre mains avec sa grande amie, la jeune Clara Wieck, future épouse de Robert Schumann.


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                                                                  Clara Wieck                                                                                              Pauline Viardot
 

Après le décès de sa sœur, dès 1837, elle entreprit une carrière de chanteuse. Devenue Pauline Viardot en 1840 par son mariage avec Louis Viardot, un ami de George Sand, alors directeur du Théâtre des Italiens, elle parvint à se faire un nom malgré le souvenir impérissable laissé par la Malibran, et se produisit sur toutes les grandes scènes européennes.

Ses enfants s’illustreront eux aussi dans les arts : son fils Paul comme violoniste, sa fille Louise Héritte-Viardot, comme compositrice et écrivain et ses deux autres filles, Marianne (un temps fiancée à Gabriel Fauré) et Claudie, qui avaient également reçu une éducation musicale, préférèrent le dessin et la peinture.

Une musicienne exceptionnelle

Sa carrière a débuté au Théâtre des Italiens avec Rossini, mais Pauline Viardot eut ensuite du mal à jouer régulièrement en France. Des jalousies et surtout l'engagement républicain de son mari furent sans doute la cause des aléas de sa carrière française, surtout après l'arrivée de Napoléon III. La famille Viardot dut s'installer pendant sept ans à Baden-Baden fêtée par le public allemand. La cantatrice triompha également en Angleterre. En Russie sa notoriété et sa popularité étaient si grandes qu’elle songea même à y demeurer. Elle y créa une école de chant, forma de nombreuses élèves. 


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Buste de Pauline Viardot à Baden Baden
 

Une voix étonnante

Emblématique de la technique vocale de son époque, elle passait sans difficulté du registre de contralto à celui de soprano, maîtrisant aisément une tessiture très longue. Pour Berlioz, qui l'avait pourtant d'abord jugée sévèrement : « La voix de Mlle Garcia, égale dans tous les registres, juste, vibrante et agile, s'élève du fa grave au contre-ut soit deux octaves et une quinte et cette étendue est déjà immense, puisqu'elle réunit trois genres de voix qui ne se trouvent jamais ensemble : le contralto, le mezzo-soprano et le soprano. » (Journal des débats, 13 octobre 1839).

Le « grain » de cette voix pouvait étonner. Saint-Saëns a comparé le timbre de Pauline Viardot au goût des « oranges amères ». Toutefois, s’il ne semble pas avoir été d’une exceptionnelle beauté, l'intelligence et l’expressivité de sa détentrice le rendaient particulièrement émouvant. Enfin, une agilité apparemment unique caractérisait l’art de Pauline Viardot qui se plaisait à chanter la mélodie des concertos pour violon de son beau-frère Bériot ou des Études de Chopin.

« Pour parler maintenant de Mme Viardot, c’est toute une étude à faire. Son talent est si complet, si varié, il touche à tant de points de l’art, il réunit à tant de science une si entraînante spontanéité, qu’il produit à la fois l’étonnement et l’émotion ; il frappe et attendrit ; il impose et persuade. Sa voix, d’une étendue exceptionnelle, est au service de la plus savante vocalisation et d’un art de phraser le chant large dont les exemples sont bien rares aujourd'hui. Elle réunit à une verve indomptable, entraînante, despotique, une sensibilité profonde et des facultés presque déplorables pour exprimer les immenses douleurs. Son geste est sobre, noble autant que vrai, et l’expression de son visage, toujours si puissante, l’est plus encore dans les scènes muettes que dans celles où elle doit renforcer l’accentuation du chant. » (Hector Berlioz, L’Orphée de Gluck au Théâtre lyrique. À travers chants). 


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      Rossini                                                              Saint-Saens                                                                           Berlioz
   
                                             

Une carrière glorieuse

Quelques années lui suffirent à s’imposer. Pauline Viardot incarna d'abord les héroïnes de Rossini, grand ami de la famille Garcia. Giacomo Meyerbeer lui offrit ensuite son rôle le plus emblématique, Fidès dans Le Prophète, grand opéra en cinq actes sur un livret d'Eugène Scribe et Émile Deschamps[ii]. L’ouvrage fut créé le 16 avril 1849 à l’Opéra de Paris, salle Le Peletier (rebaptisé Théâtre de la Nation après la révolution de 1848), en présence de Chopin, Verdi, Théophile Gautier, Delacroix, Tourgueniev et Berlioz… Il fut repris en anglais le 24 juillet au Covent Garden de Londres, en allemand l'année suivante à Hambourg.

Forte de son triomphe dans Le Prophète,
Pauline Viardot imposa à l’Opéra de Paris la création d’un opéra du jeune Gounod, Sapho. Partie en tournée en Allemagne, Pauline Viardot invita le compositeur à s’installer à Courtavenel en avril 1850. À son retour, témoigne Charles Gounod, la chanteuse se « montra satisfaite, et, en quelques jours, fut si bien au courant de la partition qu’elle l’accompagnait presque en entier par cœur au piano. » L’œuvre fut créée le 16 avril 1851.

C’est à son tour Hector Berlioz qui écrit pour elle une version pour mezzo-soprano de l'Orphée de Gluck: « Oui, c’est ce soir la 1ère représentation d’Orphée. C’est la préoccupation de tout ce qui s’intéresse à la musique à Paris. La répétition générale (avec les costumes) a eu lieu avant-hier. C’est délicieux, admirable. Mme Viardot est sublime, et si tu voyais combien peu elle ressemble à une femme en costume viril ! C’est un beau jeune poète antique. Elle a des accents, des poses, des expressions du visage à vous retourner le cœur. Aussi quel succès ! Tu verras mon feuilleton dans quelques jours, et beaucoup d’autres. Elle sera ma Didon plus tard. » (Lettre de Berlioz à son fils Louis, Paris, 21 novembre 1859)

Camille Saint-Saëns lui dédie son Samson et Dalila. Elle crée la Rhapsodie pour contralto de Brahms, le 3 mars 1870, à Iéna. Trois ans plus tard, Massenet lui confie la création de son oratorio Marie-Magdeleine. Fauré lui dédie sa Barcarolle op. 7 n°3, mélodie sur un poème de Marc Monnier, exécutée pour la première fois à Paris, lors d’un concert de la Société nationale de musique, le 20 mars 1875. Berlioz à nouveau révise à son intention La Captive sur un poème extrait des Orientales de Victor Hugo dont il proposa six versions de 1832 à 1848.


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Gounod                                                                       Schumann                                                            Wagner
 

En 1840, Pauline Viardot est aussi dédicataire du Liederkreis, Op. 24 de Robert Schumann sur des poèmes de Heinrich Heine.

Hormis son souci constant de promouvoir la musique de son temps, Pauline Viardot eut à cœur de faire redécouvrir des musiciens dits anciens comme Bach, Gluck ou, surtout, Mozart. Par deux fois elle fut invitée à interpréter le Requiem à des célébrations officielles : la première fois, pour le retour en 1837 des cendres de Napoléon aux Invalides et la seconde, à l'occasion des funérailles de Frédéric Chopin à l'église de La Madeleine le 30 octobre 1849.

De Mozart, elle acquiert en 1855, sacrifiant une partie de sa fortune, la partition autographe du Don Giovanni, dont elle chantait le rôle de Zerline à Saint-Pétersbourg. Cette « relique » musicale devint à la fois l’objet de pèlerinage de la part des grands noms de l’époque et l’occasion de faire de nouvelles connaissances.


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Partition du Don Giovanni de Mozart
 

Au cours de son second séjour parisien, Richard Wagner fréquenta lui aussi le salon de Pauline Viardot. Une première audition du 2e acte de Tristan y eut lieu. « J’improvisais une audition du deuxième acte de Tristan dans laquelle Mme Viardot devait assurer avec moi les parties chantées, tandis que, pour le piano, je faisais venir spécialement Klindworth de Londres à mes frais. Cette remarquable séance privée se déroula chez la Viardot ; en dehors de Mme Kalergis, seul Berlioz y assistait. » (Ma Vie, juillet 1860)

C’est Berlioz qui, à sa demande, avait procuré à Pauline la partition de Tristan (lettre de février 1860). « Voici vos partitions de Wagner. J’ai peur que les septièmes diminuées qu’elles contiennent ne s’échappent et ne rongent mes meubles. Prenez garde aux vôtres. » Par la suite la relation continuera. Wagner rend visite aux Viardot à Baden-Baden en novembre 1863. Pauline assiste à la représentation des Maîtres chanteurs le 21 juin 1868 à Munich et à la générale de L’Or du Rhin à Munich le 27 août 1869.

Ayant renoncé à la scène en 1863, Pauline Viardot se tourna davantage vers la composition qu’elle pratiquait depuis son plus jeune âge. Elle écrivit surtout pour la voix, des mélodies (notamment sur les poèmes de Tourgueniev) ou des adaptations de pièces de Chopin. Lors de son séjour à Baden-Baden, elle produisit également des opérettes, jouées en famille et avec des amis : Trop de femmes, Le Dernier Sorcier, L’Ogre. Le Dernier sorcier sera orchestré par Liszt et représenté à Weimar en avril 1869.

Elle se consacra en outre à l’enseignement du chant, qu’elle dispensa uniquement à des élèves de sexe féminin, au Conservatoire national de Paris (de 1872 à 1875, année de sa démission). Parmi elles : Jeanne Gerville-Réache, Suzanne Catherine Cesbron-Viseur, et Félia Litvine.

Amie, hôtesse et confidente

Dans Lutèce. Lettres sur la vie politique, artistique et sociale de la France (1854), Heinrich Heine écrivait : « Melle Garcia ne rappelle guère la beauté civilisée et la grâce apprivoisée de notre patrie européenne, mais bien plutôt la splendeur sinistre d’un exotique paysage dans le désert. »

Du fait de cette personnalité charismatique, ses résidences, à Paris (rue Favart, rue de Douai et boulevard Saint-Germain), à Courtavenel, aux Frênes à Bougival acquis en 1874, ou à Baden-Baden, furent des hauts-lieux du monde culturel et musical.

C’est le salon qu’elle anima rue de Douai qui connut l’activité la plus intense. En 1848, après les journées révolutionnaires qui firent chuter les prix de l’immobilier parisien, Louis Viardot avait décidé d’acquérir un terrain dans un lieu encore hors du centre de la capitale, aux alentours de la barrière Blanche, pour y construire un hôtel particulier, aujourd’hui détruit. La famille l’occupa sur deux périodes séparées par son exil à Baden-Baden au cours du second empire. De 1850 à 1863 y eurent lieu des concerts privés qui attiraient tout le Paris « progressiste ». Au retour des Viardot en 1871, Louis étant élu représentant du 9e arrondissement à la Mairie de Paris[iii], les rencontres amicales et musicales reprirent jusqu’en 1884 quand Pauline décida de quitter l’appartement de la rue de Douai pour s’établir au 243, boulevard Saint-Germain.


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                   Le salon des Viardot dans l'hôtel particulier de la rue de Douai                                             L'orgue de Pauline Viardot (implanté à Notre-Dame de Melun en 1885)
                                                                                                        

 « Ce furent de belles fêtes d’art, les soirées du jeudi dont quelques survivants se souviennent encore, données par les Viardot, sous l’Empire, dans leur hôtel de la rue de Douai, merveilleusement approprié à sa destination esthétique. Des salons, où se voyait le fameux portrait d’Ary Scheffer, consacrés à la musique profane instrumentale et vocale, on descendait par quelques marches à une galerie de précieux tableaux aboutissant à un orgue exquis, chef-d'œuvre de Cavaillé-Coll ; là était le temple de la musique sacrée, là raisonnaient les airs des oratorios de Haendel et de Mendelssohn que la cantatrice interprétait à Londres pendant la saison et ne pouvait faire entendre à Paris dans les concerts, rebelle à ces vastes compositions. » (Camille Saint-Saëns, L’École buissonnière, 1913).

Le jeudi soir est le « jour » des Viardot jusqu’à la mort de Louis en 1883. Les réunions commencent à 21 h 30. Ce sont des « après-dîner » où l’on sert du thé et des brioches. Pauline s’y fera entendre même quand la voix lui fera défaut. « Elle était bien près d’atteindre la soixantaine lorsque je l’entendis la première fois, et sa voix avait subi gravement les atteintes de l’âge. Particularité singulière : alors que les notes medium, devenues vacillantes, étaient à proprement parler perdues, les registres extrêmes, aigu et grave, avaient conservé toute leur puissance et tout leur éclat. Les soirs où elle était décidée à se faire entendre, elle commençait d’ordinaire, pour assurer sa voix, par chanter « J’ai pardonné » de Schumann, qui semble avoir été écrit en vue de ces défectuosités : les belles notes graves, sur lesquelles elle pouvait s’appuyer d’abord progressivement jusqu’à un cri suraigu, prenaient une intensité d’où elle dégageait une émotion intense. » (Julien Tiersot, Le Ménestrel, 21 mai 1910)

Pour les plus intimes, il y avait les réunions du dimanche soir : petits dîners familiaux, charades et jeux divers.


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Louis Viardot et Ivan Tourgueniev

L’énumération des artistes, musiciens ou écrivains que Pauline Viardot reçut, avec qui elle travailla ou qu'elle aida est impressionnante. Parmi eux des amis fidèles comme Liszt qui la connut enfant, lui dispensant des leçons de piano, comme Chopin et George Sand, liés à Louis Viardot, ou encore comme Clara Wieck, rencontrée à Leipzig en 1838…

On y rencontre des zélateurs fervents : Musset qui écrit pour elle un Adieu, lors de son départ à Londres en 1840 ; Ary Scheffer, auteur de son plus célèbre portrait ; Ivan Tourgueniev dont elle avait fait la connaissance en 1843 lors d’une tournée à Saint-Pétersbourg[iv]. Sans compter tout le Panthéon musical du siècle : Hector Berlioz, Charles Gounod, August Wilhelm Julius Rietz[v], Camille Saint-Saëns, Jules Massenet, Gabriel Fauré ou Edvard Grieg dont le Concerto pour piano avait été exécuté, en avant-première, dans les salons du 50, rue de Douai…


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Portrait de Pauline Viardot (détail) par Ary Scheffer - 1840 - © Musée de la Vie Romantique Paris
 

Cette constellation d’astres musicaux actifs, de la Monarchie de Juillet jusqu’à la IIIe République, brille encore lors de ses funérailles, le 20 mai 1910, à Sainte-Clotilde, c’est Charles Tournemire qui tient l’orgue. On y entend le Pie Jesu du Requiem de Fauré.

Elisabeth GIULIANI

 

[i] Le château de Courtavenel, situé à Vaudroy-en-Brie (Seine et Marne), avait été acquis par Louis Viardot en 1844. La famille le quitte en 1864 et il est détruit en 1884.
[ii] L’intrigue, inspirée de la révolution des anabaptistes de Westphalie menée par Jean de Leyde au XVIe siècle, met en scène, sur fond de révolte populaire et ferveur religieuse, les amours contrariées de Jean et de la jeune Berthe, convoitée par le seigneur local qui menace, en rétorsion, de tuer Fidès la mère de Jean.
[iii] Jusqu’en 1876.
[iv] De 1847 à 1850, Tourgueniev vécut en France et séjourna au cours de l’été 1847 à Courtavenel. En 1850, il y habitait quand Charles Gounod y résidait lui aussi lors de la composition de Sapho. Mais Nicolas Ier exigeant le retour des Russes expatriés, Tourgueniev quitta la France et fut retenu en Russie pendant la guerre de Crimée. Dans les années 1870, il demeura à nouveau à Paris, au 2e étage de l’immeuble de la rue de Douai. Il s’installa dans une datcha à Bougival, voisine de la propriété des Viardot, en 1875. C’est là qu’il mourra en 1883 peu après Louis Viardot.
[v] Chef d'orchestre, compositeur et violoncelliste. En 1834, il est nommé chef assistant de Mendelssohn à l'opéra de Düsseldorf et lui succède l'année suivante. En 1848, il succède encore à Mendelssohn en tant que chef du Gewandhaus de Leipzig et comme professeur de composition au Conservatoire. Pauline Viardot l’y rencontre lors d’une tournée à Leipzig en février-mars 1858. Entre 1858 et 1861 une très intense correspondance les lie, Pauline en faisant l’un de ses plus intimes confidents


Cet article a été publié dans le Bulletin XV - 2017 de l'association 9ème Histoire. L'iconographie a ici été enrichie.
© Elisabeth Giuliani 2018 © 9e Histoire - 2018


 


Date de création : 15/03/2018 • 09:00
Catégorie : - Articles-Musiciens
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