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L'Hôtel des Ventes Drouot

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L'HÔTEL DES VENTES DROUOT 


 

Rue Drouot, se trouve la plus ancienne institution de ventes publiques au monde. C’est en effet une ordonnance de Louis IX (Saint Louis) en 1254, qui a jeté les bases du métier de commissaire-priseur.

En remplacement de la première salle des ventes située place de La Bourse, un bâtiment est construit en 1852, 9, rue Drouot, en style haussmannien, sur le site de l’ancienne ferme de la Grange Batelière, puis de l’hôtel Pinon, siège de l’administration de l’octroi, puis mairie de l’ancien 2e arrondissement, qui sera détruit en 1847.


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L'Hôtel des Ventes en 1852

Il prend alors le nom de l’aide de camp de Napoléon 1er, le comte Antoine Drouot.

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Le Général Antoine Drouot

Débute l’une des périodes les plus fastes de l’hôtel des ventes, avec notamment la vente des joyaux de la Couronne (1887), celle du mobilier de l’hôtel particulier d’Émile Zola (1898) ou celle de la collection de Jacques Doucet (1912). En revanche, une période plus sombre survient durant l’occupation avec la vente des biens spoliés aux juifs.

Le lieu fonctionna jusqu’en 1974 puis fut démoli totalement car ne répondant plus à l’évolution demandée. Pendant 5 ans les ventes furent alors transférées à la Gare D’Orsay (avant qu’elle ne devienne musée).

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L’hôtel actuel date de 1980, il est dû à Jean-Jacques Fernier et André Biro.

Relevant d’une sorte de style rétro-éclectique (!) des années 70, il se voulait en effet être une « réinterprétation surréaliste de l’architecture haussmannienne ». Il a d’ailleurs conservé, côté rue Rossini, les châssis de fenêtre en fonte de l’ancien bâtiment. Les panneaux de façade en fonte d’aluminium moulé sont censés évoquer le macramé des rideaux des anciennes loges de concierge…

A l’angle des rues Drouot et Rossini, on trouvait encore il y a quelques années la spectaculaire fontaine aux dix-huit prismes hexagonaux et un bassin avec un chaos de blocs accumulés, ensemble créé en 1980 et transformé ensuite en bac à plantes.En 2013, un réaménagement de l’accès a conduit à la suppression de cette décoration pour créer à cet endroit un grand portail d’entrée. En 2015, fut ajouté dans le hall du rez-de-chaussée un restaurant, L’adjugé, qui a pris la place d’une agence bancaire, dont il a cependant conservé le coffre-fort en guise de cave à vins !

16 salles de vente ouvertes au grand public sont réparties sur 10.000 m2 et 3 niveaux, avec une succession d’escalators. 2.000 ventes peuvent avoir lieu par an, avec environ 800.000 objets vendus. Le jeudi, les ventes se font désormais jusqu’à 21H, et les ventes aux enchères à distance occupent une place de plus en plus forte avec la création en 2009 de Drouot on line, preuve que l’institution a bien pris le virage du XXIe siècle, même si La Gazette de l’Hôtel Drouot et les beaux catalogues des ventes en couleur perpétuent la tradition.

Drouot connait une grande affluence selon les ventes qui peuvent être exceptionnelles et parfois se dérouler dans une ambiance électrique, comme celle de l’hôtel Royal Monceau ou celle de la collection André Breton.
Plus étrange : Le 14 décembre 2009, eut lieu la mise aux enchères
d'un tronçon de l’escalier hélicoïdal de la tour Eiffel. Le tronçon de 18 mètres fut adjugé 180 000 € ! Le 14 décembre 2016, un cachet impérial d'époque Qianlong a été vendu 21 millions d'euros par la maison Pierre Bergé & Associés, record mondial pour un cachet.

Différents corps de métiers exercent dans cette institution : commissaires-priseurs (constitués en Chambre dès 1801), clercs, crieurs, commissionnaires [qui furent longtemps les Savoyards avec leur traditionnelle veste noire à col rouge (car manutentionnaires originaires pour la plupart de la Savoie, à la suite d’un privilège accordé par Napoléon III au moment du rattachement à la France), mais dont un scandale de vols et recels remontant à 2004, mit fin en 2009 à l’exercice de ses 120 membres]. Depuis, c’est une autre société recrutée sur appel d’offres qui officie dans les lieux, ses commissionnaires étant revêtus d’un tablier noir et d’une cravate rouge, en souvenir sans doute de ses origines…

Depuis 1924, on note également la présence de femmes commissaires-priseurs. L’année 2000 a vu la fin du monopole des commissaires-priseurs sur les enchères, ceux-ci rachètent alors la Holding Drouot et deviennent commissaires-priseurs judiciaires en créant des offices de vente.

Il existe des annexes à l’hôtel des ventes principal, avec des salles voisines rue Drouot même, mais aussi avec les sites de Montmartre, pour les objets courants et de La Plaine Saint-Denis pour les voitures

Drouot S.A. reste une plaque tournante de la vente de l’art en France, l’institution est plus que jamais en vive concurrence aujourd’hui avec Sotheby’s, Christie’s ou Art Curial.


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Emmanuel FOUQUET

©E. Fouquet 2014- 9e Histoire 2014-2017       


Date de création : 20/10/2017 • 07:00
Catégorie : - Fiches Express 9e-Sites
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