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Hommage à J. Fortin - novembre 2018


 



Un concert hommage à Jacqueline Fortin


 


C’est une manifestation un peu différente de celles habituellement proposées par 9ème Histoire que l’association a organisée mercredi 14 novembre au soir : rendre hommage à sa doyenne décédée le 9 décembre 2017 à l’âge de 98 ans.

En remplissant la salle Rossini, plus de 300 personnes (!) se sont pressées pour un concert hommage à Jacqueline Fortin, sur une idée émise par Carolyn Shuster Fournier, organiste titulaire de l’orgue de chœur de l’église de la Sainte-Trinité, membre de 9ème Histoire, et Dominique Fournier son mari.
 


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Emmanuel Fouquet, Dominique Fournier et Delphine Bürkli.
 


Delphine Bürkli, maire du 9e, a introduit la soirée en évoquant la place jouée par Jacqueline Fortin dans l’association et en rappelant sa vie de militante aux fortes convictions, ainsi que son implication dans diverses œuvres sociales. Puis c’est le secrétaire général de 9ème Histoire, Émmanuel Fouquet, qui après avoir remercié la mairie pour son soutien, a expliqué pourquoi cette soirée était organisée, en parlant de l’attachement de Jacqueline Fortin à notre association participant activement à ses manifestations dès la création de 9ème Histoire, y compris à un âge avancé.

En effet, dès 2002, peu de temps donc après la création de la société, elle s’y était inscrite en tenant même quelques permanences mensuelles ! Plus tard, elle allait alors en devenir la doyenne. Par ailleurs, enfant du 9e arrondissement où elle était née en 1919, elle allait s’impliquer intensément pendant de nombreuses années dans les œuvres sociales de la mairie du 9e.

Résidant rue Taitbout dans le quartier de la Nouvelle-Athènes, à la mort de son mari en 2007 elle organise des concerts dans son appartement, un peu à la manière de ceux donnés au XIXe siècle dans les appartements bourgeois de ce même quartier !
 


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Magali Léger & Anne-Chantal Carrière
 

Carolyn Shuster Fournier et Dominique Fournier au piano à quatre mains, Magali Léger et Anne-Chantal Carrière, talentueuses chanteuses sopranos, ont eu ainsi le bonheur de donner plusieurs concerts chez elle et de nouer de forts liens d’amitié et d’affection. C’est avec joie et émotion qu’ils ont tenu à rendre hommage à cette femme généreuse, intelligente et pleine d’humanité, en proposant, à l’occasion de ce concert, des morceaux de musiciens joués auparavant dans son appartement de la rue Taitbout. Beaucoup de ces musiciens ont d’ailleurs habité ou fréquenté à l’époque notre arrondissement : Bizet, Schumann, Liszt, Rossini, Brahms, Chopin ou encore Offenbach.

 Si l’Ouverture de Carmen allait débuter le concert, c’est un trio composé pour la circonstance d’Anne-Chantal Carrière, Magali Léger, et Carolyn Shuster Fournier (cette fois-ci loin de son orgue Cavaillé-Coll de l’église de la Trinité !) associées sur la Barcarolle d’Offenbach, qui allait clôturer cette belle soirée également fort émouvante pour la famille.
 


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Magali Léger, Carolyn Shuster Fournier, Anne-Chantal Carrière.
 


Nous reproduisons ici deux témoignages évoquant Jacqueline Fortin :

Colette Brezin, fille de Jacqueline Fortin : « Ma mère a commencé sa longue vie Boulevard Rochechouart à la lisière du 9e, où son père exerçait la médecine. Ses parents issus de l’émigration furent naturalisés avant la première guerre mondiale. Elle fut très sensible aux questions de migration et elle s’occupa activement de l’intégration des émigrés dans la société française. En témoigne qu’une de ses protégées, Habiba, fit accoler le prénom Jacqueline à son nom sur son acte de naturalisation.

Depuis 1950 elle habitait rue Taitbout où mon père partageait son activité de cardiologue avec l’hôpital Lariboisière. 

Ma mère était une féministe convaincue : elle était dans les gradins lors de la séance mémorable de l’Assemblée Nationale où fut adoptée la loi Veil en 1976.

Son engagement politique fut aussi résolument anticolonialiste. Elle fut de toutes les manifestations contre la guerre d’Algérie et l’OAS, y compris celle de Charonne de Février 62 où elle organisa les premiers secours dans un café à l’angle Charonne-Voltaire.

Nous avons retrouvé dans ses papiers les traces de ses engagements multiples, l’UNICEF, Amnesty International, le Secours populaire, l’association 9ème Histoire et son engagement à la mairie. Même très âgée, elle a tenu à trottiner jusqu’à la mairie et elle en était très fière.

Ma mère n’était pas seulement une citoyenne active dans la vie du 9e, mais une femme très intéressée par la vie publique. Elle a toujours voté, jusqu’aux dernières élections législatives de 2017. C’était aussi une Européenne convaincue. Avec mon père ils ont beaucoup exploré le monde, les républiques musulmanes de l’ex-URSS, la Chine… y compris des pays que l’on ne peut plus guère visiter comme le Yémen, la Lybie ou la Syrie. »
 


Liliane Kempf, adhérente de 9ème Histoire et amie de Jacqueline Fortin : « Celle que nous avons toujours appelé « Jacquot » était une dame d’une activité et d’un dynamisme extraordinaire. Jusqu’à un âge très avancé elle a tenu à être coquette, jouant au bridge, lisant, se tenant au courant de tout… Elle nous parlait de son cher mari, Pierre, qu’elle a tellement aimé. J’ai rarement vu un couple aussi amoureux, aussi fusionnel. Elle nous parlait aussi de ses enfants, de leurs conjoints, de ses petits-enfants et de ses arrière-petits-enfants, pour qui elle avait une immense admiration. »
 


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9ème HISTOIRE

 

              



 

© 9ème Histoire - 2018


Date de création : 15/11/2018 • 10:59
Catégorie : - Echos du Terrain
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